Il y a un avant, il y a un après. Et là, c’est l’après.
Quand tout retombe, quand ils s’en vont, quand la maison se vide. C’est le deuxième dimanche. J’étais tellement heureuse de les retrouver. Les cloches viennent de sonner mais nous n’avons pas franchi la porte ce matin. Je crois que j’avais un peu d’appréhension. Quand Lui n’est pas là, j’ai moins de force; tout me semble compliqué et je n’arrive pas à vivre comme il faudrait. C’est surtout mon frère qui a changé, il m’a manqué. D’ailleurs cette année nous allons attendre que Lui revienne pour faire la sapin. On n’a pas l’habitude de se téléphoner, on ne garde pas de contact régulier; j’avais l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des années. On ne sortira les guirlandes et les boules que demain. Il me semble qu’il a grandi d’un coup sans que je ne m’aperçoive des étapes intermédiaires. Aujourd’hui je n’ai pas le cœur à décorer la maison. Mais j’aime bien l’homme qu’il devient. Aujourd’hui je vais ranger les derniers restes de la fête d’hier. Et je sais qu’il va encore me manquer parce qu’on s’est éloigné.
Il y a un avant, il y a un après. Hier on était rassemblés; mon père nous permet de nous rassembler chaque année. Aujourd’hui c’est le deuxième dimanche.
tu peux m’envoyer les pphotos de ce week end par mail ?