Elle est passée où la donneuse de leçons à ses heures perdues qui clame haut et fort que la vie est une suite de choix. Non parce que sa phrase à deux balles j’ai envie de lui renvoyer à la gueule. Parce que les choix ne sont pas toujours si faciles à faire, les conséquences pas spécialement prévisibles.
Elle est passée où la donneuse de leçons qui dit que les choses sont toujours bien faites. Qu’il faut croire. Parce que là j’ai besoin de voir sa gueule en face pour lui demander de l’aide.
La donneuse de leçons pensait faire trois enfants, vivre à 800km de son mari et continuer sa carrière professionnelle comme si de rien n’était. Et bien elle s’est plantée. Cette équation là, elle ne va pas pouvoir la résoudre.
Elle pensait pourtant pouvoir obtenir un congé parental à mi temps, histoire de tout bien gérer en même temps. Et bien là elle s’est mis un doigt dans l’œil. « Vous imaginez bien qu’à votre poste un mi temps n’est pas envisageable ». Elle qui, ces derniers temps, se posait pas mal de questions sur son avenir professionnel, vient d’avoir sa réponse. Non elle ne veut pas accepter un poste pour lequel elle est sur qualifiée. Non elle ne se laissera pas guider des horaires décadents. Non elle ne fera pas 70 heures par semaine et ne culpabilisera plus de quitter le boulot à 17h pour aller chercher ses enfants à l’école. Non elle ne veut pas les laisser à la cantine tous les midi dès deux ans et demi.
Elle a déjà trop souffert pendant sa grossesse. Trop subi les commentaires débiles. « Elle en avait pas assez de deux ».
Elle aura essayé de reprendre, elle aura proposé de travailler différemment. Mais rien n’a fonctionné comme elle le voulait. Alors le 8 mars, la donneuse de leçon ne reprendra pas son boulot. Elle sera malheureuse. Elle sentira une énorme frustration. Elle pleurera peut être un peu.
Mais elle restera maman. Et ça c’est ce qu’il y a de plus grand. Elle pourra continuer à allaiter tranquillement, prendre du temps avec chacun de ses enfants.
Mais la working girl ne partira pas pour autant. Elle va juste cogiter pour trouver sa façon à elle de tout concilier. J’ai peut être déjà ma petite idée.
Courage bonne journée
Merci beaucoup, il me reste maintenant à concrétiser tous les petits et plus grands projets qui me gratouillent depuis longtemps. Positive attitude.
Oui c’est aussi avec la naissance de ma 3eme que j’ai décidé de changer de métier, oui parfois on croit que… Et puis on a tort, le tout c’est de le reconnaitre !
En fait 3 ça fait la différence!!! Et puis ça fait du bien de se remettre en question et de changer.
dommage que tu n’as pas pu avoir ton CP c’est triste au fond mais je te sens motiver pour l’avenir.
ce qui je trouve triste c’est que normalement c’est un droit de foutu congé parental; sauf que quand tu le demandes à temps partiel l’employeur peut l’organiser exactement comme lui l’entend… enfin je suis motivée parce que je ne pouvais de toutes façon plus continuer au même rythme qu’avant
et puis je vais pouvoir cocooner encore un peu avec mes bébés;)))
Je trouve dommage que le débat se parle justement en « avant j’étais sans enfant » et « maintenant je suis mère donc », je crois que les choses changeront quand vivre et travailler feront bon ménage : j’entends par là que si dès le départ on habituait pas nos employeurs/chefs et consors à ne pas être là tjrs en heure supp/complémentaire/àfond parce que c’est la norme (sauf quand on devient maman, devrais-je dire parents).
La question est : pourquoi serait-il plus légitime de partir à l’heure pour récupérer boutchou à la crèche/nounou, que de partir à l’heure pour : prendre du temps pr soi, faire une activité, aller faire des courses (car oui il faut manger) etc…
Alors certains diront : mais si tu fais pas ça tu n’obtiens rien,
peut être… mais peut être pas.
Lorsque je cumulais 5 à 6 temps partiels en cdd/cdi parce que oui être psychologue c’est une vraie partie de plaisir, il était tout simplement impossible d’en faire plus, et là quand ma réponse était : vous voulez plus de disponibilité : employez moi plus, bizarrement on a :
– parfois trouvé du financement à mes heures complémentaires (et meme par la suite augmenter mon temps de travail)
– parfois ça n’a rien changé à la demande mais ma réponse restait la même.
-etc..
Donc même dans un monde du travail très précaire comme le milieu psycho (je parle de ce que je connais) on peut (doit?) imposer des choses.
Reste notre propre culpabilité face aux pseudos normes sociales à lakon que tout le monde critique mais que tout le monde alimente
Et que dire des papas qui voudraient éventuellement prendre un congés parental???
Là encore la société a du chemin à faire.
Vaste débat n’est ce pas, mais je pars au boulot!
Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Cette norme à la con qui fait qu’on culpabilise de quitter le boulot à 17h alors que c’est écrit dans notre contrat. Et tu as aussi raison de préciser le avant et après enfants. Ce qui voudrait dire que quand on n’a pas d’enfants on doit se donner corps et âmes à son boulot.
C’est juste qu’avec enfants c’est peut être un poil plus chaud à vivre parce qu’il y a tout le côté émotionnel et sentimental qui entre en jeu.
Cette putain de culpabilité… Et les papas… alors là c’est encore un autre débat. mais là aussi j’ai des choses à dire ;)))
Merci de ton commentaire.
ah la culpabilisation de la mère qui travaille… partir à 17h30 pour être à l’heure à 18h30 (merci les bouchons parisiens) et angoisser le lendemain matin parce qu’on a rdv chez le pédiatre pour uneurgence à 8h30 et qu’on sait qu’on sera en retard pour son boulot….
moi aussi j’ai dit bye bye à tout ça, c’est injuste qu’on nous impose à choisir malgré nous à notre vie pro ou notre vie perso… mon boss m’a même dit franco qu’une femme avec enfants était beaucoup moins efficace qu’une femme sans enfants…. sans oublier le bonnes vacances à mon départ en congé mat’….
on a du progrès à faire en France, mais je doute qu’un jour nous y parvenions…