Coucou ici, ça m’a manqué

Ici il s’est passé de longs mois sans moi. Mais alors tout ce que je n’ai pas écrit est resté coincé entre ma gorge et mon nez du coup je respire beaucoup moins bien. C’est en gros le diagnostique que pourrait faire mon homéopathe.

En presque un an Ernest a eu un an, et Valentin 7, et Louis s’approche des 5, et on fête les 3 de Gustave dans une semaine. Mon Monsieur nous a rejoint VRAIMENT. Nous avons commencé un pèlerinage. Et professionnellement, j’aime. Et professionnellement parfois c’est dur, mais j’aime. Et professionnellement il y a des projets, donc j’aime.

Et là c’est le creux. Le coup de mou. Le tout simple de la vie; sans bébé ni dedans ni dehors. Sans travaux ni dedans ni dehors. Sans absences ni de lui ni de moi. La c’est le tout normal de la vie de famille. Et bien c’est quand même le creux. Après 6 ans d’activité projets décisions changements, aujourd’hui il n’y a plus rien sur le feu. Et bien c’est le creux.

Mais bon après un creux il y a toujours…

les 4 ans du loup

Aujourd’hui il a 4 ans. Est ce qu’il se souvient de cette nuit et de cette journée. Est ce qu’il se souvient des longues heures de travail, de l’attente, de la souffrance jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la délivrance. Est ce qu’il se souvient de notre premier échange de regard et de sa bouche qui engloutit mon sein. Est ce qu’il se souvient de ma fierté en sortant de la salle d’accouchement. Je volais littéralement au dessus du monde; j’avais accouché d’un beau gros bébé toute seule, évitant toute médicalisation, supportant toutes les douleurs. Est ce qu’il se souvient à quel point son papa était merveilleux, et cette sage femme…

Aujourd’hui il a 4 ans et ce matin il s’est colorié le corps entier avec un gros feutre bleu; un feutre qui a du mal à partir au lavage. Il a fait un gros rond tout autour de son zizi, a entouré son nombril et n’a pas bien compris pourquoi j’étais un peu fâchée.

Aujourd’hui il a 4 ans et nous accueillons son meilleur copain à la maison. Valentin m’a aidé à faire un cake marbré que nous avons recouvert de bonbons et de bougies. Les bonbons ont disparu et le cake est resté entier.

Je l’aime mon lou, mon gros lou, mon petit lou.

Je l’aime mon lou, mon gros loup des bois.

Ernest, 5 mois

 

Ernest a déjà cinq mois ce qui veut dire que ça fait au moins cinq mois que je me dis régulièrement : faut que tu retournes sur ton blog… mais que je ne prends pas le temps.

Disons qu’un Ernest ça occupe. Surtout quand il est entouré de ses trois frères.

Alors pour faire court au niveau des news, j’aime toujours autant accoucher, j’aime toujours autant allaiter, je déteste voir le nombre de machine à laver augmenter, et je déteste ce put!##!!! de foutu temps qui défile à vive allure emportant avec lui mes bébés si petits et déjà tellement grands.

Je vais revenir plus souvent. Parce que ça me manque. Parce que vous me manquez.

2013 en révision…mais c’est loin de résumer mon année!!!

Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2013 de ce blog.

En voici un extrait :

Un métro New-Yorkais contient 1.200 personnes. Ce blog a été visité 6  300 fois en 2013. S’il était un métro New-Yorkais, il faudrait faire 5 voyages pour les déplacer tous.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.

Accélération des mois et moi

Il y a un peu plus de trois mois, enfin il me semble, j’étais comme ça.

Mon ventre est encore plus rond et dans moins d’un mois je ne serai plus bulle… la Bulle quant à elle prend de plus en plus d’ampleur.

Depuis ce matin je me sens toute bizarre. Et c’est pas parce que je commence à avoir une certaine habitude que je suis plus sûre de moi. Mystères de femmes enceintes.

 

Oups!!! Ben t’es là toi

J’en suis déjà à plus de la moitié du chemin et je me surprends encore parfois à l’oublier. Ici on l’appelle encore bébé lune parce que personne n’arrive à se mettre d’accord sur son prénom. Je prends rarement le temps de regarder ce nombril qui mute au fil des semaines. Le calme plat, presque inquiétant, qui régnait dans mon ventre a laissé place à une petite tempête. Je le sens déjà fort, très présent, réagissant à l’appel de ses  3 frères et aux éventuels mouvements brusques distribués par des petits bonhommes très câlins (un peu bourrins parfois). Il y a des jours où je ne me pense pas enceinte. Un Gustave encore très bébé, des journées trop remplies et des projets des projets des projets. Puis mon corps, un petit peu trop usé me rappelle à l’ordre et je sens le poids de tous ces bébés qui m’habitent et m’ont habité tout au long de ces cinq dernières années. Alors je m’allonge et c’est là… qu’ils en profitent pour me sauter dessus. Oups help me!

ça fait l’effet d’une grosse claque

Si je m’attendais à voir débarquer la souris si vite. Il y a pourtant déjà quelques semaines qu’elle bougeait, cette dent. Cependant je n’imaginais pas que la chose arrive si promptement. Tu comprends, il vient tout juste de naître. Enfin il y a peut être quelques mois mais j’ai pas encore eu le temps de m’habituer. Et là… tu vois… cette dent me fait l’effet d’une grosse claque dans la figure. C’est quand même moi qui l’ai conçue cette dent. Alors pourquoi elle se met à tomber. Il a fallu faire passer la souris, tard dans la nuit, délicatement. Perpétuer un énième mensonge dans ma vie de parent.

Est ce que chaque étape sera si difficile? Est ce parce que c’est mon tout premier? Est ce qu’on s’habitue à la douleur des coups du temps? Tu comprends il vient de naître, enfin il y a un peu plus de cinq ans.

Le goût du chocolat jusqu’au fond de ma gorge

J’en garde un agréable souvenir d’enfance. Pâques a toujours la même saveur sucrée et douce. Le temps est souvent pluvieux mais l’herbe est verte et grasse. En septembre quand j’enterre les bulbes, c’est uniquement pour que les fleurs renaissent à Pâques afin d’y cacher les œufs en chocolats. Ce soir, j’ai un peu mal au ventre d’autant de gourmandises et même mon Louis ne veut plus de chocolat. Mais cette année encore la magie merveilleuse ma permis de faire un bon 25 ans en arrière. C’est si bon d’être une maman encore un peu enfant.

L’arbre de Pâques n’est pas rouge

Seul le mur du salon est rouge. L’arbre de Pâques est très différent du sapin de Noël. Pourtant l’excitation qui règne dans cette maison s’en rapproche. Le goût du chocolat au lait me manque mais nous attendrons demain pour retrouver ce plaisir sucré. Cette veillée est ma préférée de l’année. Je tiens ma bougie et regarde la flamme brûler. Je pense à ce petit garçon blotti au fond de mon ventre. Je pense à ses frères restés à la maison avec leur papa; ils sont sûrement déjà endormis. Ce partage de calme me donne envie de retrouver le brouhaha quasi permanent de ma vie. L’ordre ne fait plus vraiment partie du quotidien de cette maison. Pourtant on essaye de trouver astuces, techniques, solutions… on range, place, replace et remet en place. Mais rien n’y fait. Tout bouge en permanence et je me surprends parfois à l’accepter. Les cloches reviennent et sonnent fort dans la nuit. Je me demande si elles vont réveiller Valentin et s’il va regarder le jardin à travers la fenêtre pour apercevoir les œufs tomber. Il y a aussi ce prénom qu’on a encore du mal à trouver. Il y a celui que j’aime et qu’il n’aime pas (encore!!!!!), celui que Valentin a décidé, celui qu’on n’aime plus… Pour les trois précédents on s’était très vite décidé. Cette fois ci c’est différent; on fait tout durer un peu plus. Quand je rentrerai ils seront en effet endormis. Tous les 4. Les quatre hommes de ma vie. Alors j’irai le chercher dans le lit de Louis pour qu’il chauffe le notre. Je lui raconterai quelque chose dont il ne se souviendra pas le lendemain. Et je m’endormirai en attendant avec hâte de cacher les œufs dans le jardin. Instants magiques dans ma vie de maman.

 

Il n’y aura que des gars

Dans cette baignoire là il n’y aura que des gars. A part moi, seule double X dans cette maison en fusion. Merci la vie de ne pas nous permettre de tout choisir. Et quand on me demande si je ne suis pas déçue, je trouve la question incongrue. Qui peut être déçu d’un cadeau d’Amour. Je suis juste heureuse. Je suis juste débordée de tout. Je ne me retourne jamais. J’apprécie. Je refuse les contrôles et prises de sang trop poussés. J’affronte les interrogations et les sourcils froncés. J’ai confiance. J’imagine déjà coudre 4 déguisements de Daltons. Mon ventre n’aura accueilli que des garçons. On me dit que c’est toujours proche de la maman les garçons. Je m’en moque un peu. Quoi qu’il en soit ils seront toujours mes garçons, proches ou pas proches. Tous tellement différents. Gustave porte les vêtements de ses frères, déjà usés et élimés. Il faudra sûrement qu’on fasse quelques emplettes. On me dit que les garçon ça use plus les pantalons. En effet chez nous il y a parfois des trous.